Trois jours après l’attaque contre le camp de Indélimane, deux jours après la mort, au Mali, d’un soldat français de l’opération anti-djihadiste Barkhane et au lendemain de l’assassinat d’un député burkinabé, Florence Parly, la ministre des Armées française, est depuis ce lundi matin en tournée au Sahel.
C’est par le Tchad que Florence Parly, ministre française des Armées a débuté sa visite dans les pays du Sahel qui doit la conduire au Tchad, au Burkina et au Mali.
À N’Djamena, elle a rencontré le président tchadien, Idriss Déby, ainsi que le général Pascal Facon, nouveau commandant de la force Barkhane qui mobilise 4 500 militaires français dans la bande sahélo-saharienne.
Après le Tchad, la ministre française des Armées, Florence Parly, est arrivée à Ouagadougou, dans l’après-midi de ce lundi 4 novembre 2019. Sera-t-elle à Bamako aussi ? En principe, rien n’indique le contraire même si selon les informations données par les agences de presse françaises dont l’AFP « les prochaines étapes (restent) encore confidentielles pour des raisons de sécurité ».
Consciente que sa visite intervient dans un contexte très difficile, la ministre française des Armées explique cependant que la lutte contre le terrorisme «est un combat dans lequel il faut faire preuve de patience». Selon elle, «nous mettrons du temps à vaincre ces groupes qui prospèrent sur les difficultés sociales et économiques des pays sahéliens.»
Quid des critiques de plus en plus ouvertes dans le Sahel, notamment au Mali, contre la force française Barkhane ? En attendant sa venue à Bamako, voici ce que Florence Parly, ministre française des Armées, à propos de l’engagement et de la solidarité de la France envers notre pays :
« Juste avant mon départ au Sahel, entretien téléphonique avec mon homologue malien hier. Je l’ai assuré de notre solidarité à la suite de l’attaque près d’Indelimane. Il m’a, de son côté, assuré de son soutien après le décès d’un militaire français de l’opération Barkhane. Le contexte sécuritaire actuel traduit un constat : notre engagement commun – avec le Mali et nos autres partenaires – à lutter contre les groupes terroristes sévissant au Sahel ne doit pas faiblir. Notre détermination et notre sang-froid restent intacts.
Il faudra du temps pour construire cette résilience des forces locales. Nous sommes armés de patience et malgré les attaques, ne détournons pas les yeux des signes encourageants : la force G5 Sahel monte en puissance, comme nous l’avons vu avec l’opération Amane 2. Barkhane ne s’enlise pas, Barkhane s’adapte en permanence. Barkhane se transforme pour avancer plus loin, pour mieux accompagner les forces armées sahéliennes dans leurs opérations.
Le retour de l’État devient progressivement une réalité. Par exemple dans le centre du Mali où Barkhane a concentré ses efforts depuis 2 ans : à Gossi, un sous-préfet est de retour et se consacre au renforcement du dialogue intercommunautaire à la lutte contre la criminalité ».
La Rédaction